- Gilou75 a écrit:
- Vive la mondialisation !
J'espère que ce sera un fausse alerte, car c'est pas réjouissant comme truc :
Les premiers symptômes peuvent faire penser à une crise de paludisme ou de grippe, ou de leptospirose, ou à une septicémie, une méningite etc. Selon l'OMS, le chikungunya est une maladie dite dengue-like, c’est-à-dire qu'elle ressemble beaucoup à la dengue (douleurs musculaires et articulaires, forte fièvre, éruption sur la peau...). La maladie se déclare généralement par une très forte fièvre, parfois au-delà des 40°C, durant environ 3 jours. Cette fièvre est suivie d'un érythème (éruption de boutons) et de courbatures très douloureuses, ainsi que de vives douleurs des articulations clouant le malade au lit. Les enfants ne présentent que rarement ces douleurs articulaires. Chez eux le chikungunya se traduit comme une simple grippe. Toutefois, à La Réunion, deux enfants de 9 et 10 ans sont décédés dans des tableaux d'encéphalite et de myocardite (atteintes du cerveau et du cœur).
Les douleurs articulaires peuvent persister ou réapparaître pendant plusieurs mois, notamment aux articulations fragilisées (anciennes entorses ou fractures chez des sportifs par exemple). Une attention particulière doit toutefois être portée aux personnes fragiles : les nourrissons dont les douleurs peuvent bloquer la mâchoire et rendre impossible toute alimentation, les personnes âgées aux défaillances d'organes particulièrement sensible aux effets de la fièvre (accélération de la fréquence cardiaque, déshydratation. Sont particulièrement exposés à ces risques secondaires à toute fièvre les personnes souffrant de diabète, insuffisance cardiaque, rénale, respiratoire... Les alcooliques atteints de chikungunya ont présenté des risques accrus d'hépatite mortelle.
Aucun médicament n'a été mis au point à ce jour ; seul un vaccin expérimental a été développé par l'Institut de recherche de l'armée des États-Unis [7]. La souche vaccinale (souche tahïlandaise datant de 1962 atténuée par passages successifs sur cellule vero de singes), a été cédée par l'Institut de recherche de l'armée des États-Unis à l'INSERM qui travaille actuellement sur la préparation d'essais de phase III chez l'homme (requalification en cours - mi 2007). La souche vaccinale est en cours de requalification en France sous l'égide de l'INSERM. En cas de requalification positive, des essais vaccinaux pourraient être menés en 2007 en métropole (essais de tolérance), puis ultérieurement en période d'épidémie dans un territoire français d'outremer (essais d'efficacité). Il n’existe pas de traitement virucide (“tueur de virus”). Ex vivo, la choloroquine (Nivaquine) s'est montrée très efficace sur le virus. Toutefois, les études de preuve de concept (choloroquine à titre curatif et préventif) conduites à la mi-2006 à la Réunion n'ont pas permis de conclure, en raison du faible nombre de personnes incluses dans l'étude, l'épidémie touchant à sa fin. Les essais se sont donc poursuivis sur modèle animal (macaques) et ont permis de conclure sans ambiguité que la chloroquine n'est pas efficace contre le virus in vivo. Faute de traitement étiologique, le traitement reste donc purement symptomatique : contrôle de la fièvre et de la douleur au moyen de paracétamol. Comme au cours de la dengue, l'aspirine ne doit pas être utilisée en raison des risques de saignement que cette molécule et que le chikungunya provoquent (diminution de l'aggrégabilité et du nombre des plaquettes sanguines).
Le virus n'avait pas la réputation d'être mortel, mais des cas d'encéphalites et de défaillances d'organes ont été décrits lors de l'épidémie de La Réunion. Le chikungunya ne peut donc plus être considéré comme une maladie bénigne. Il existe
des formes asymptomatiques (c’est-à-dire sans fièvre ni douleurs), mais dans une très faible proportion (6 - 10 % des cas, sur des études de séroprévalence conduites à La Réunion et à Mayotte en 2006).
Les singes sont également porteurs du chikungunya, ainsi que beaucoup d'autres animaux sauvages, domestiques et de rentes. Une étude conduite sur environ 1 500 animaux à La Réunion et à Mayotte, permettra d'en savoir plus sur le réservoir animal, ainsi que sur son rôle dans l'épidémie de l'Océan indien.
La protection individuelle est par les vêtements longs et clairs et l'usage de lotions répulsives tôt le matin et en fin de journée, mais celles-ci ont une durée efficace limitée (4 à 8 heures selon les produits), la moustiquaire imprégnée de répulsifs, la pose de grillages sur les ouvertures des maisons. En raison de la très forte virémie pendant la maladie (jusqu'à 10 puissance 12 copies de virus par millitre de sang chez le malade pendant la première semaine de la maladie), il faut également insister sur la nécessité d'isoler les malades (confinement à domicile, répulsifs...), afin de limiter la prolifération de la maladie. En effet, en période épidémique, c'est l'homme malade qui constitue le réservoir principal de virus (la virémie peut atteindre 10 puissance 10 virus par millitre de sang) et qui est donc un danger pour son entourage.
La seule véritable prévention à ce jour consiste donc à combattre la reproduction et la prolifération des moustiques par élimination des gîtes larvaires d'eau stagnante.
Le chikungunya fait partie de la liste des maladies à déclaration obligatoire en France métropolitaine, aux Antilles et dans le Pacifique français, mais pas à La Réunion où il est endémique. Il ne suffit pas de se protéger soi-même, il faut aussi penser à la communauté. Il existe pour ce faire un dispositif de surveillance à l'INVS.
Si jamais il se développe ...... on va nous prévenir..... c'est obligatoire...... normalement
sympa, l'été prochain ....