Livres fictifs et non-fictifs sur le vélo

Bonjour à tous!

Y a t-il une rubrique concernant les livres, dans le forum? Si oui, je ne l'ai pas trouvée.
Ce serait chouette, d'échanger sur nos lectures avec le vélo comme principal sujet, non?  
Livres et Brompton... le bonheur.  

Je commence:

Je reviens d'Angleterre, où j'ai acheté le livre de David Byrne "Bicycle diaries". http://www.davidbyrne.com/art/books/bicycle_diaries/

Pas encore commencé, mais c'est l'histoire de David Byrne, le chanteur de Talking Heads, qui a parcouru les Etats-Unis à vélo, et aussi avec son brompton. A découvrir donc. Il a aussi été publié en français au printemps, il me semble. Je m'y mets après avoir terminé mon bouquin actuel.

Il y a aussi un très joli passage sur le vélo, dans Philippe Delerm: Quelque chose en lui de Bartleby". Pages 71 à 74, édition Folio.

Excellente idée !

Je viens de lire "Deux roues, libres ! Chronique d'une échappée belle", de Pierre Thiesset. Auto édité par l'auteur, 6 € seulement.

... "Tais-toi. Obéis. Boulot, conso, vidéo, dodo. Rien de tel qu'une petite virée de 6.250 bornes pour casser ce rythme infernal. Une démission plus tard, je pédale en père peinard aux côtés d'un ami baroudeur. Maîtres, ordres, rendements, galère, enfermement, patrons, portables, écrans, servitude ... Le vieux monde est dernière nous. Tout droit, c'est l'évasion, l'indépendance, la liberté. Les cinq sens ouverts sur l'Europe du nord, nous dévalons les pistes, pieutons à la belle étoile et respirons à pleins poumons le souffle du grand air. A travers cette épopée se dessine un éloge du voyage à vélo. De l'échappée belle..."

Tiot-vélo a écrit:

Excellente idée !

et je dirais même plus : l'idée est excellente

Deux livres qui m'ont bien fait sourire :
- L'expédition polaire à bicyclette de Robert Benchley, petits textes complètement absurdes dans un ton très "Vianesque",
- Méli-Vélo de Paul Fournel, un abécédaire comique – mais précis – autour de la bicyclette…

Sinon, y'a les bouquins du type "mon grand périple à vélo autour du monde", mais en général je les trouve plutôt gonflants, mal écrits et empreints de grandes idées un peu prétentieuses…

Ben sinon tu as le livre sur notre vélo favori dont on a parlé sur le forum.

Autre bouquin intéressant:
"Il y a un siècle ... le vélo",
de Jean-Noël Mouret, éditions Ouest-France 2005.
... le vélo ou la conquête de la liberté de déplacement, le vélo outil de travail, le voyage à vélo, le sport cycliste, le vélo ludique, le vélo en folie (avec le vélo pliant), l'industrie du vélo, l'imagerie du vélo ...
http://www.franceculture.com/oeuvre-il-y-a-un-si%C3%A8cle-le-v%C3%A9lo-de-jean-no%C3%ABl-mouret-texte-et-roman-dantec-iconographie.html

pierrox a écrit:

Ben sinon tu as le livre sur notre vélo favori dont on a parlé sur le forum.

L'éditeur est d'ailleurs en train de préparer un nouveau tirage : il en a vendu quelque chose comme 4.000 exemplaires…

Les cahiers de médilogie n°: 5, "La bicyclette", édité par Gallimard en 1998.
Je ne sais pas si l'on peut encore le trouver en librairie aujourd'hui mais il y a de très belles pages sur ce qui nous anime tous: le vélo

http://www.mediologie.org/collection/05_bicyclette/sommaire05.html

En suivant le lien ci-dessus, on peut lire et enregistrer les textes en PDF

je plussois pour les cahiers de médiologie de très beaux textes sur le vélo....
Sinon: Jean bernard Plouy : 54x13. Livre écrit au rythme du coup de pédale et des ruminations du courreur cycliste, j'ai ttrouvé c elivre assez original et bien écrit.
Eric Fottorino : "Petit éloge de la bicyclette" chez folio pour 2€ on en a juste pour son argent. (j'ai trouvé que la plupart des textes manquaient d'originalité)
Albert Londres : "les forcats de la route" pour ceux qui voudraient savoir ce que veux dire avoir de l'inconfort sur un vélo.
bien entendu le plus célèbre: Antoine Blondin "sur le tour de france"
J'ai un petit livre (vélo) dans la tête celui là restera fictif.[b]

Quelques livres qui ne parlent pas de Brompton :

Mes préférés :

Jacques Faizant : Albina et la bicyclette et Albina roule en tête chez Calmann-Lévy (je crois que le 2ème est épuisé, donc à trouver d'occasion)

Pierre Rocques : Du soleil dans mes rayons chez Denoël

Louis Nucera : Mes rayons de soleil chez Grasset

Eddius : Mes vélos… (préface de Jean Bobet), Saint Eddius priez pour nous… (préface de Raymond Poulidor) et Du haut des cieux…

Paul Fabre : chemin à trois voix - voyage à bicyclette du Puy-en-Velay à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Et cet été j'ai lu de Guillaume Prébois : Le Tour du monde en 80 jours.

Ma dernière lecture: "EN ROUE LIBRE de l'Atlantique à la mer noire", de Michel Bonduelle - éditions OUEST-FRANCE.
Super bouquin sur l'EuroVelo 6, France, Suisse, Allemagne, Autriche, Slovaquie, Hongrie, Croatie, Serbie, Bulgarie, Roumanie.

Journaliste, Michel Bonduelle a publié ces dernières années plusieurs guides consacrés au nouveau tourisme cyclable et plus particulièrement au phénomène des "voies vertes".
... Pour réaliser - textes et photos ce 1er pouvrage européen, il a couvert à vélo, de l'estuaire de la Loire aux grandes plaines danubiennes, les plus importantes sections de la longue véloroute européeenne.
L'occasion de mesurer, en vraie grandeur, le succès d'un itinéraire déjà mythique, d'un mode de déplacement touristique doux qui s'annonce comme l'un des loisirs cultes de la nouvelle décennie...

Je ne vous cache pas mon plaisir d'avoir lu ce livre, car j'ai eu le privilège d'accompagner Michel lors de la reconnaissance du tronçon "Budapest - Belgrade (Hongrie, Croatie, Serbie), pendant l'été 2009.


http://www.ouest-france.fr/actu/livres_detail_chroniques_-Michel-Bonduelle-En-roue-libre-_43624-1649274_actu.Htm

Je suis en train de terminer le "Tour du monde en 80 jours et à vélo" de Guillaume Prébois. Après ses deux livres plutôt axés sur la performance sportive, celui-ci raconte au jour le jour son aventure, tout aussi sportive mais cette fois sans chrono ni calculs de puissance, sur les routes du monde. Ces chroniques sont parues dans Le Monde en 2010 et sont réunies dans un livre édité chez Arthaud poche.

J'ai beaucoup d'admiration pour ce fervent défenseur du cyclisme sportif propre. Il se lance chaque année un défi incroyable et y parvient malgré tous les ennuis possibles et imaginables... cette année, il a gravis la distance Terre-Lune (en mètres, pas kilomètres restons réalistes) soit 385'000 mètres de dénivelés à travers divers cols d'Europe!

Velobsession a écrit:

J'ai beaucoup d'admiration pour ce fervent défenseur du cyclisme sportif propre. Il se lance chaque année un défi incroyable et y parvient malgré tous les ennuis possibles et imaginables... cette année, il a gravis la distance Terre-Lune (en mètres, pas kilomètres restons réalistes) soit 385'000 mètres de dénivelés à travers divers cols d'Europe!

Et il a déjà fini depuis un bout de temps.

Son blog est intéressant à lire. Il y a le côté vivant qui le rend agréable à lire.

Question : Ses 2 premiers livres sont-ils intéressant à lire ?

Merci d'avance.

Walmus a écrit:

Velobsession a écrit:

J'ai beaucoup d'admiration pour ce fervent défenseur du cyclisme sportif propre. Il se lance chaque année un défi incroyable et y parvient malgré tous les ennuis possibles et imaginables... cette année, il a gravis la distance Terre-Lune (en mètres, pas kilomètres restons réalistes) soit 385'000 mètres de dénivelés à travers divers cols d'Europe!

Question : Ses 2 premiers livres sont-ils intéressant à lire ?

Merci d'avance.

Je les ai trouvé intéressants, mais ils sont dans un autre registre.
L'Autre Tour est vraiment très axé sur les données médicales et diététiques lui ayant permis de faire son Tour. On suit l'aventure humaine en parallèle, mais pour un non sportif il y a peut-être trop d'informations techniques. Brouillard sur l'Angliru se rapproche déjà plus d'un récit de voyage. Le besoin de prouver l'honnêteté de sa démarche n'est plus à faire, il se concentre sur les émotions et sensations ressenties sur chacune des étapes ainsi que la beauté des paysages et ses états d'âme.

100% d'accord avec Velobsession sur cette appréciation...

Merci beaucoup pour vos réponses. Je vais les acheter et les lire !

Je viens de faire un tour sur son site et Guillaume Prébois nous prépare son dernier livre pour fin octobre : «Moonrider : comment booster NATURELLEMENT vos performances, entraînement, nutrition, mental + le guide des cols»

La présentation video : https://www.youtube.com/watch?v=f7cCDxs3sio&feature=player_embedded#!

Deux bouquins que j'ai lu il y a déjà quelques temps, et que je recommande à qui veut s'évader, le temps de lire un tour du monde à vélo ...:
- Le Tour du monde à bicyclette, "le temps d'un rêve", de Joël Lodé, éditions PAC,
- et La Terre sur deux roues, "44000 km en vélo", d'Alain Guigny, Flammarion

Je recommande à tous le monde le "petit traité de vélosophie" plein d'humour et qui m'a dans bien des cas mis des mots sur mes pensées.

http://www.amazon.fr/Petit-trait%C3%A9-v%C3%A9losophie-R%C3%A9inventer-ville/dp/2290010057/

En plus il est publié en poche il vaut à peine 4 euros!

Sinon, j'aime bien aussi "de la voiture au vélo" d'Hervé Bellut (l'inventeur des bus cyclistes, très sympa d'ailleurs)

http://www.amazon.fr/voiture-au-vélo-Hervé-Bellut/dp/2703308728

PS : j'ai offert ces ouvrages à plusieurs personnes avec des retours plutôt positifs.

Dans le genre du roman policier, qui m’intéresse plus particulièrement, force est de constater que le vélo n’a pas le même traitement de faveur que la voiture, objet quasi culte dans le roman noir des années 30 (et dans ses citations plus récentes, telle l’Oldsmobile noire roulant sur une plage de sable en ouverture de La Princesse du sang de Manchette). Tour à tour, la voiture est le symbole de la pègre et de son commerce clandestin quand elle roule de nuit phares éteints, l’un des moyens privilégiés des grandes scènes de courses poursuites et, plus intéressant peut-être, l’instrument favori des arnaques à l’assurance (cf Le Facteur sonne toujours deux fois de James Cain). Le train lui-même est bien plus représenté que notre deux roues (L’Inconnu du Nord-Express, Assurance sur la mort, etc) Bref, pédales et crime ne semblent pas particulièrement faits l’un pour l’autre… (Pédale et fiction au sens large non plus d’ailleurs…)

On peut quand même relever quelques exceptions dans la littérature policière:

1°) Chez Simenon, il n’est pas rare de croiser une bonne vieille bicyclette au détour d’une page, ce qui n’étonnera guère de la part d’un auteur qui offre une peinture réaliste d’une époque où la voiture n’était pas encore démocratisée et où le bon vieux vélo restait un moyen de transport courant, notamment dans les classes populaires. De façon un peu plus originale, je me souviens d’une adaptation télévisée avec B. Cremer de L’Inspecteur Cadavre (sans doute assez fidèle au roman de départ) où le vélo de course trouvait sa place – sans toutefois véritablement s’intégrer à l’enquête.

2°) Conan Doyle avait quant à lui réellement tenté la chose dans «L’École du Prieuré» (in Le Retour de Sherlock Holmes), beaucoup plus intéressante quant à la place accordée au vélo que «La Cycliste solitaire» du même recueil, où, contrairement à ce que laisse penser le titre, le vélo n’est pas véritablement au centre de l’enquête (Holmes s’offre toutefois le plaisir de deviner que la jeune femme est cycliste grâce à de petits indices: les bottines usées par les cale-pieds, etc). Dans «L’École du Prieuré», en revanche, une place importante est accordée à l’exégèse de la trace cyclopédique. Sherlock Holmes s’y révèle à cette occasion un fin connaisseur en matière de pneumatique de vélo («Je connais quarante-deux empreintes différentes de pneus») ce qui lui permet d’identifier deux pneus différent sur les lieux du crime: un Dunlop «qui a une guêtre sur l’enveloppe extérieure» et des Palmer «qui ont des raies longitudinales». La lecture des traces de pneu sur le sol meuble de la lande offre ainsi le moyen de reconstituer minutieusement les étapes d’une scène nocturne survenue plusieurs jours auparavant et, comme il se doit, ignorées par les enquêteurs officiels. Au cours de ses réflexions, Sherlock Holmes en vient à faire trois observations plus particulièrement intéressantes:
a) Tout d’abord, il livre une méthode censée déterminer la direction du vélo: le raisonnement s’appuie sur la règle désormais bien connue (mais sans doute moins à l’époque) des trois tiers: 1/3 du poids portant sur la roue avant, 2/3 sur la roue arrière (sur sol plat évidemment, ça tombe bien, l’action se passe sur une lande). À partir de là, une observation attentive permet à Holmes de distinguer, quand elles sont disjointes, les traces laissées par la roue avant des traces laissées par la roue arrière (plus profondes). Or quand elles viennent à se séparer puis se recroiser, l’une recouvre l’autre et Holmes prétend ainsi en déduire la direction du vélo. Sauf que… sauf que… cette méthode n’est valable que pour déterminer si le cycliste avance (la trace de la roue arrière chevauche la trace de la roue avant) ou bien recule (c’est alors la trace de la roue avant qui chevauche la trace de la roue arrière) mais en aucun cas la direction d’un vélo qui avance. Bref, pour le coup, force est de constater que Holmes/Doyle s’emmêle les pédales… Reste que l’idée est intéressante: déterminer le sens dans lequel roule un cycliste (hors bien sûr le fait de mettre pied à terre ou de freiner, ce qui donnerait des indications trop faciles). Par exemple, les traces de vélo sont-elles symétriques à l’entrée et à la sortie d’un virage ? Je n’ai jamais vérifié… Bien sûr, dans le cas de pneus qui ont un sens de rotation (tels les Marathon Plus) la chose serait tout de suite plus facile… mais encore faut-il avoir l’assurance que les pneus aient été montés dans le bons sens, ce qui est loin d’être toujours le cas.
b) Ensuite, toujours grâce à la règle des trois tiers, Holmes parvient à déterminer le moment où le cycliste se met à avoir une allure soutenue: en effet, quand celui-ci se met en danseuse, le poids se déplace vers l’avant et s’équilibre au niveau des roues: les deux traces ont alors la même profondeur.
c) Enfin, au cours de ses hypothèses, Holmes est obligé de considérer le cas où le cycliste, pour tromper l’enquêteur, aurait changé de pneus. L’hypothèse est cependant vite écartée car ce serait selon Holmes beaucoup trop habile de la part de l’auteur du rapt. Mais le fait est que pour qui veut éloigner les soupçons, le changement de pneus, pour simple qu’elle soit, serait sans doute une astuce très efficace et propre à induire en erreur un enquêteur pas assez imaginatif… L’ironie c’est que dans la nouvelle de Conan Doyle, le coupable a précisément eu recours à une supercherie de cet ordre et c’est bien là que résidait la difficulté de l’enquête: les chevaux des malfaiteurs étaient ferrés avec des fers simulant la forme de sabots de vaches, laissant penser qu’il n’y avait rien d’autre sur la lande que des traces de bétail. Bref, l’affaire de «L’École du Prieuré» se révèle, à tous points de vue, être une affaire de traces…

3°) L’auteur des Disparus de Saint-Agil a brièvement caressé le rêve d’une carrière cycliste (il participe à un Paris-Rouen au début des années 20) avant de se lancer dans la littérature. Il ne sera donc pas surprenant de voir passer la petite reine dans certains volumes de Pierre Véry. Son 1er roman policier, Le Testament de Basil Crookes, offre ainsi au cours d’un chapitre une course poursuite avec un mystérieux cycliste, mais c’est sans doute dans M. Malbrought est mort (huis clos métaphorique de l’attitude de la France vis-à-vis de la guerre d’Espagne) que le vélo occupe une place particulière. Le roman s’ouvre en effet par la livraison d’un étrange paquet par un non moins mystérieux cycliste chaussé de pneus ballons (l’ancêtre du Big Apple) et dont la trace semble soudainement se volatiliser. Le mystère continuera à planer tout au long du roman et c’est seulement in fine, justement grâce aux pneus ballon, que le cycliste sera identifié, livrant alors la plus inattendue des explications à tout ce qui vient de se passer…

En somme, ce qui intéresse les auteurs de roman policier dans le vélo ce n’est finalement pas tant le vélo lui-même que les pneus, ou plus précisément les traces laissées par les pneus… Pas étonnant après tout, si l’on considère que l’art de l’enquête est avant tout l’art de l’interprétation des traces.

Pour ce qui est maintenant de la littérature générale, je ne peux m’empêcher d’évoquer tout d'abord un livre qui n’a a priori rien à voir avec le vélo et que je considère pourtant à la fois comme l’ancêtre et le modèle de la philosophie du cyclotourisme, c’est le Voyage avec un âne dans les Cévennes de Stevenson. Il me semble que tout y est déjà, et étant donné que les chemins que Stevenson a empruntés à l’époque doivent aujourd’hui être en partie goudronnés, j’avoue que ça donne vraiment envie de tenter le même trajet à vélo…
Pour en revenir au vélo justement les deux livres qui me paraissent les plus intéressants sur le sujet sont Besoin de vélo de Paul Fournel et le Journal à bicyclette de David Byrne (mentionné par Joëlle): deux livres très différents et donc complémentaires. Le premier est une sorte de phénoménologie de la pratique cyclosportive. C’est ce que j’ai lu à ce jour de plus profondément juste sur le vélo. (Méli-Vélo du même auteur en reprend des parties mais perd, je trouve, la dimension personnelle qui fait la qualité du précédent). Le second est plus proche de ma pratique (la pérégrination urbaine) et montre comment le vélo offre un excellent moyen d’approche pour déchiffrer les choix d’urbanisme et d’organisation d’une société, voire même ses valeurs: on ne connaît vraiment une ville et ses habitants que si on a pédalé parmi eux.

Enfin, j’ai déjà évoqué ailleurs Effective cycling de John Forester. Le chapitre 42 de cette bible consacrée à tous les aspects du cyclisme offre un panorama très intéressant du sujet qui nous occupe: l’auteur y passe notamment en revue les grands écrivains qui, en raison d’une pratique personnelle, introduisent de façon plus ou moins importante le vélo dans leur œuvre: Marc Twain, Thomas Hardy, D. H. Lawrence, Jerome K. Jerome, Somerset Maughan, Alfred Jarry… Il consacre ensuite une place plus particulière à deux ouvrages peu connus et qui constituent à ses yeux d’excellents récits mettant en scène le vélo et méritant d'être (re)découverts: L’Équipée burlesque du cycliste (titre original: The Wheels of Chance) de H. G. Wells (1896) et Le Maillot jaune de Ralph Hurne (1972).

erland a écrit:

Pour ce qui est maintenant de la littérature générale, je ne peux m’empêcher d’évoquer un livre qui n’a a priori rien à voir avec le vélo et que je considère pourtant à la fois comme l’ancêtre et le modèle de la philosophie du cyclotourisme, c’est le Voyage avec un âne dans les Cévennes de Stevenson. Il me semble que tout y est déjà, et étant donné que les chemins que Stevenson a empruntés à l’époque doivent aujourd’hui être en partie goudronnés, j’avoue que ça donne vraiment envie de tenter le même trajet à vélo…

Merci pour tous ces commentaires.
Refaire ce trajet est effectivement une bonne idée.
Néanmoins, je ne suis pas sûr que ces chemins des Cévennes soient actuellement très goudronnés.
A ma connaissance, des parcours existent, dans des chemins plutôt rocailleux, généralement empruntés par des VTTistes dont l'attention est plus concentrée sur les obstacles à éviter que sur la contemplation du paysage et de ce qu'évoque le livre de Stevenson.
Une adaptation technique du Brompton à ce type de parcours est sans doute nécessaire.

Maintenant, si tu souhaites faire ce voyage dans des conditions identiques, je peux te procurer un bel âne du Cotentin, compagnon charmant et intelligent,ICI

Walmus a écrit:

Quelques livres qui ne parlent pas de Brompton :

Mes préférés :

Jacques Faizant : Albina et la bicyclette et Albina roule en tête chez Calmann-Lévy (je crois que le 2ème est épuisé, donc à trouver d'occasion)

...

Mes préférés aussi! (Mais j'ai pu les acquérir neufs!)

Citation :

Mes préférés aussi! (Mais j'ai pu les acquérir neufs!)

Tu as de la chance ! Je n'ai eu que le premier neuf.

C'est vrai : à lire à tout prix, c'est un humour décapant du début à la fin.

J'avais lu aussi il y a quelques années maintenant :

— Un sprint pour Marie de Philippe Barbeau (pour les 11/12 ans) Éd. Castor Poche chez Flammarion

— Maillot jaune de Jean Périlhon Éd. Alsatia collection Safari signe de piste (pour les adolescents)

— Un incontournable pour les chasseurs de cols (suivez mon regard…) 8500 cols de France par Robert et Monique Chauvot (surnommé la bible Chauvot) Éd. Franck

JPD a écrit:

un bel âne du Cotentin, compagnon charmant et intelligent

C'est vrai que Modestine fait partie du charme du voyage de Stevenson.
Ça n'en est pour l'instant qu'au stade de la velléité, il va falloir que j'étudie un peu plus précisément ce projet... En tout cas, merci pour l'adresse.