Trinité : analyse d'usages de 3 typologies de Brompton (C, électrique, T)

Hello,

depuis un mois et l'acquisition du T-Line, je me sens privilégié en tant que détenteur de 3 vélos absolument complémentaires, une sainte trinité en quelque sorte. Et il m'est venu l'envie d'en faire une analyse d'usages synthétique. Alors quel vélo pour quel usage et pourquoi (selon moi)?

Petite présentation tout d'abord

Le C-Line orange
Aka "Le génial polyvalent"
13 ans, près de 30000 km, m'a déjà emmené partout, et a changé ma mobilité depuis déjà des années. Exit voiture, moto, bonjour intermodalité et plaisir de rouler partout, tout le temps. C'est, historiquement, un M6L de 2010. Aujourd'hui, la gamme s'appelle "C-Line". 6 vitesses, 13,5 kgs, un bon équipement de base.

Le C-Line électrique blanc
Aka "La solution au changement climatique"
Je sais que ce constat fait souvent polémique, mais selon moi, le vélo électrique remet ou maintient tout le monde sur la selle, rend le vélo plaisant au quotidien pour une large partie de la population moins habituée, permet de bouger même dans des conditions climatiques rudes. Tout ça pour un besoin limité de watts, difficile de faire mieux. Le mien date de 2019, presque 10000 km au compteur. 6 vitesses, 17 kgs sans batterie, 20 kgs avec son sac-batterie et quelques affaires de base.

Le T-Line One
Aka "L'urban GOAT"
Le dernier arrivé et pas le moins surprenant. Un poids plume avec son titane et son carbone et des performances radicales. Le vélo vole littéralement sur la ville, se défait du moindre faux plat en donnant l'impression de ne pas forcer, et pèse moins qu'un pack d'eau. Avant, on prenait l'escalator en posant le Brompton, aujourd'hui on court dans les escaliers avec lui. Le mien a un mois, 300 kms au compteur, beaucoup à montrer probablement, et 7,5 kgs sur la balance.

Tableau de comparaison
Voilà, tout est dans l'image ci-dessous. 4 thématiques principales, la ville, la météo, les transports et le cyclotourisme. Et beaucoup de sous thématiques comme autant d'utilisations possibles de nos vélos. Je pratique mes Brompton au quotidien et en toute situation, professionnelle, personnelle ou en voyage. J'ai essayé pas mal de choses et je vous partage mes ressentis en détails. J'ai mis en évidence celui qui me paraissait le plus efficace pour chaque catégorie.
Les limites de l'exercice sont là, c'est une vision subjective, le matériel dépend de chaque vélo et on peut améliorer chaque point pour chaque modèle en jouant sur un élément mais disons que j'ai essayé de les considérer au plus proche de leur configuration d'origine.

En espérant que ça puisse être utile à de futurs utilisateurs et que ça ouvre des discussions avec les anciens.

Merci pour cette synthèse.

Même si je n'ai jamais roulé en électrique ou Titane, je suis assez d'accord avec ton analyse.

Il faut que tu te procures un P-Line pour que l'analyse soit complète !

Merci pour cette comparaison très intéressante entre 3 vélos très différents, même s'ils ont des gènes en commun et partagent un certain nombre de points.
Le C-Line coche tout de même une majorité de case et reste un modèle incontournable.
Sympa la photo des 3 vélos

Macadam

Orange Mecanique a écrit:

Tableau de comparaison
Voilà, tout est dans l'image ci-dessous. 4 thématiques principales, la ville, la météo, les transports et le cyclotourisme.

Quand j'additionne tous les plus, c'est le standard qui vient en tête. Et l'électrique en dernier.

Je sais que ce n'est pas si simple que ça, mais ça colle avec mon propre équipement en Brompton :

- Un tout équipé (Rohloff, éclairage fixe, porte-bagage), donc relativement lourd, pour le voyage.

- Et un "relativement" léger pour les trajets courts avec portage fréquent. Que je viens d'alléger de quelques centaines de grammes, aux dépens de la performance sur des trajets longs (passage d'un moyeu 5V vers moyeu 3V, selle légère mais moins confortable que le Brooks, poignées mousse au lieu de la combinaison Ergon + "cornes"). Ce (petit) gain de poids est appréciable lors des portages, je m'approche du poids d'un P-line 4 vitesses.  

Quant à l'électrique, je pense que le jour quand j'en aurai besoin, je prendrai plutôt un vélo à grandes roues. A la retraite, je n'ai plus l'impératif vélotaf. Et, quand je serai assez faible pour vouloir de l'assistance, je me vois mal hisser 17 kgs dans un train pour des voyages, je pense plutôt faire moins de kilomètres avec un Brompton léger adapté (petit plateau pour sacrifier les grands développements au profit des petits).

Sinon, je ne suis pas certain qu'un T-line demandera plus d'entretien que le C-line 6V par mauvais temps. Il y a certes 4 pignons au lieu de 2, mais j'espère que le dérailleur 4V sera mieux que l'ancien dérailleur 2V.

Un beau travail Sébastien qui servira sans nul doute à d'autres dans le choix de leur futur brompton.

N'ayant pas de titane je suis assez d'accord avec toutes tes comparaisons entre le standard et l'électric, pour les courses, vent fort, canicule, pluie, train, portage, cyclotourisme, routes dégradées etc.

J'ai acquis un H6L électric il y a 5-6 mois et pendant 3 mois j'ai alterné entre le standard et l'électric en fonction des mes besoins. Depuis 2 mois que je ne roule plus qu'en électric, ayant donné l'autre à mon fils. Je suis enchanté de ce b électric qui a une autonomie de 60 à 70 km et qui est bien moins lourd que les autres VAE que j'ai pu essayer.

Pour l'instant j'utilise mon électric pour les courses (le volume du city bag est effectivement limité), le train (un peu plus lourd à porter dans les escaliers), les balades d'un jour (en évitant les voies vertes trop cabossées), et bientôt en voyage itinérant, mais peut-être pas en cyclo-camping à cause du poids/volume des bagages et de la nécessité de pouvoir recharger la batterie chaque soir).

Merci pour vos retours. Oui, on voit qu'on couvre un large spectre d'usage avec nos montures.

Pour le P-Line, j'imagine qu'il serait en toute logique à mi chemin entre les notes du T et du C.

Content de voir que tu apprécies toujours autant ta nouvelle bête, Roger. Et que l'autre continuera à rouler dans la famille.

En complément de l'analyse d'Orange Mécanique on pourrait ajouter le prix et coût d'entretien  du vélo.  
Là encore je pense que le standard arrive en tête et l'électric en dernier concernant le prix d'achat.
Pour le coût d'entretien l'electric arrive sûrement en dernier mais y a t'il une différence entre le standard et le titane ?

Tiot-vélo a écrit:

Pour le coût d'entretien l'electric arrive sûrement en dernier mais y a t'il une différence entre le standard et le titane ?

Pneus et chambres d'air bien plus fragiles et plus onéreux sur le T-line. Mais je pense que pour une utilisation intensive il faudrait les remplacer par des Continental Contact Urban tringle souple et de chambres butyl, donc pas de surcoût à long terme.

Transmission également plus onéreuse, avec plateau haut de gamme, chaîne 10V et 4 pignons à remplacer au lieu de 2 (sauf sur le monovitesse, mais je suppose que le petit pignon 11 dents s'use quand même assez vite). Mais, à condition de remplacer la chaîne et pignon(s) avant qu'ils provoquent l'usure du plateau, surcoût assez modéré par rapport au 3x2 Brompton BWR.

Le champion pour l'entretien est un moyeu 5V ou 3V, on peut même retourner le pignon pour l'utiliser avec une nouvelle chaîne.

Orange Mecanique a écrit:

Sur des étapes longues, autour des 100km, l'électrique demande une organisation spécifique, faute d'autonomie suffisante. Le standard avalera les kilométres sans souci.

D'accord, à condition d'être capable d'enchaîner des étapes de 100 bornes et plus avec un b standard, ce qui n'est pas le cas de la majorité des bromptonautes.
Je mettrai l'électrique à égalité du standard car l'assistance peut permettre de faire 100 bornes en rechargeant en cours de route pour quelqu'un qui n'a pas la capacité de le faire en musculaire.  

martinf a écrit:

Tiot-vélo a écrit:

Pour le coût d'entretien l'electric arrive sûrement en dernier mais y a t'il une différence entre le standard et le titane ?

Pneus et chambres d'air bien plus fragiles et plus onéreux sur le T-line. Mais je pense que pour une utilisation intensive il faudrait les remplacer par des Continental Contact Urban tringle souple et de chambres butyl, donc pas de surcoût à long terme.

Transmission également plus onéreuse, avec plateau haut de gamme, chaîne 10V et 4 pignons à remplacer au lieu de 2 (sauf sur le monovitesse, mais je suppose que le petit pignon 11 dents s'use quand même assez vite). Mais, à condition de remplacer la chaîne et pignon(s) avant qu'ils provoquent l'usure du plateau, surcoût assez modéré par rapport au 3x2 Brompton BWR.

Oui, je pense que les pièces haut de gamme du titane chiffreront sur la balance. Concernant le pneu, je suis tellement emballé par le Schwalbe One (à condition d'y rajouter un renfort de protection z-Liner) que je ne suis pas certain (pour le moment) de passer au Conti Contact. On verra à l'usage.

Pour Tiot, j'avais débuté une petite étude comparative du coût au km standard/électrique ici : https://www.bromptonforum.net/t10194-cout-de-l-usage-du-brompton-electrique-officiel

Pour les longues étapes standard/électrique, oui bien sûr, ça se débat. Mais dans mon cas, le surpoids de l'électrique, la limite ou plutôt la gestion de l'autonomie et la moindre capacité d'emport valaient quand même bien un petit point en moins comparé au standard. Mais selon les usages, le ressenti peut changer.

Si le T line est utilisé comme un velo sportif ( de course ?) Il mérite ses pneus performance.
N'est. Il pas possible de les passer en tubeless ?

Salut Armandis,

Les seules jantes compatibles Tubeless que je connais sont les Andoza.
Il faudrait remplacer les 2 roues, ce qui a un coût non négligeable (plus de 1000 €).

Macadam

C'est quand même dommage qu'avec ce prix de vente, le T ne soit pas équipé de tubeless.
B fait toujours les choses à moitié ( on est habitué ..)

Outre les jantes, il faut trouver des pneus Tubeless dans cette taille

Macadam

Effectivement mais si le T était tubeless ready peut-être que les one le seraient également.
A part brompton, qui utilise ces One ?
Mon premier trike sportif était en 349 à l'avant
En 2012 Catrike l'a passé en 406 par manque de pneu.
J'ai suivi en rachetant le nouveau modèle.
Vous en connaissez d'autres montures en 349 méritant les one ?

A propos du T, il se veut avant tout comme un vélo ultra léger polyvalent et il me semble plutôt juste de l'équiper de manière à ce qu'il soit le plus ouvert aux montes possibles. Peut être que le tubeless améliorerait encore le rendement, je l'ignore, mais le combo jante allégée+chambre à air allégée+ pneu performant fait quand même un sacré taf (enfin, pour moi, c'est une nouvelle façon de rouler inattendue).  Assez pour qu'effectivement on soit tenté d'en faire un vélo de course, ce qu'il n'est pas à l'origine.
Je suis les forums sur le sujet. Une grande part des utilisateurs le passent en Conti pour plus de fiabilité. Ceux qui restent en monte perfo le font soit pour le gain de poids soit (encore relativement peu) pour maintenir la perf de roulement.

Pour avoir essayé, le tubeless en pneus route haute pression ce n'est vraiment pas la panacée : montage difficile sur petites roues (parfois aussi sur les grandes) galère en cas de démontage forcé en bord de route, perte rapide de pression, nécessite des regonflage fréquents (confirmé par tous les essais de pneus tubeless route, quel que soit la marque), autocolmatage par le liquide des crevaison peu efficace (uniquement pour des très petits trous).

Si on veut des pneus vraiment ultra rapides en ETRTO349, essayez de monter des Greenspeed Scorcher 120 40x349, ils ont une résistance aux crevaisons tout à fait honorable.

Merci pour ce comparatif et belle photo, il manque effectivement un ratio à mettre en place avec le prix.
Mais quand on aime on ne compte pas.

Ça me confirme que mon M6 n'est pas obsolète et c'est sympa

Le prix c'est facile.

1500 / 3500 / 4800 plus ou moins de base.

Clairement pas les mêmes budgets.

Pour le coût au kilomètre, je tiens des tableurs exhaustifs de chaque coût généré sur mes vélos. J'ai une grosse base sur l'électrique et le standard, mais pas assez de recul sur le T-Line.

A suivre..

Suite de la comparaison des 3 Brompton avec un petit test de performance.

J'ai eu envie de faire un test de performance en roulant normalement avec chacun des 3 modèles sur le même trajet.

J'ai donc improvisé une boucle dans Marseille avec un parcours urbain varié et je l'ai fait avec chacun des modèles et voilà le retour ci-dessous.

Le protocole

J'ai parcouru la boucle avec chacun des vélos, en commençant par le standard acier 6 vitesses (orange), puis le titane monovitesse (gris) et enfin l'électrique acier 6 vitesses (blanc).
J'ai roulé normalement, je roule plutôt vite mais je n'ai pas cherché la performance. J'ai fait comme si j'allais bosser en quelque sorte. Je respecte la signalisation mais les différences dues aux feux rouges sont prises en compte par l'application utilisée (Komoot) qui mesure le temps de parcours roulant et le différencie du temps de parcours général (il supprime les temps d'arrêt).
J'ai fait ça une après midi de week end, beau temps, léger vent au large comme quasiment tout le temps ici. En fait, je m'y suis pris en deux fois car j'ai crevé avec le titane la première fois et j'ai donc fait les tests sur deux samedis différents mais les conditions étaient les mêmes.

Le parcours



La boucle choisie fait une quinzaine de kilomètres en ville, mais avec des particularités sur le trajet dont voici le détail.

• Entre A et B, 6km : des grands boulevards essentiellement, ce sont soit des pistes cyclables séparées sur chaussée, soit des pistes cyclables sur chaussée large, soit des contre allées. C'est un tronçon globalement très rapide avec beaucoup de longues lignes droites entrecoupées de quelques feux rouges.
  
  

• Entre B et C, 3,25km : le bord de mer et la Corniche sont un espace particulièrement agréables à parcourir à Marseille. C'est une piste cyclable séparée avec pas mal de vélos le week end. Il y a une montée douce pour grimper sur la Corniche qui surplombe la mer. Peu de feux rouges, un tronçon assez rapide mais ralenti par le vent du large qui est souvent de face dans ce sens.
  
  

• Entre C et D, 1,75km : Endoume est un quartier de Marseille avec un certain relief. Le parcours se corse ici, on prend la rue d'Endoume, une rue sans aménagement cyclable et avec quelques montées assez fortes. La première notamment fricote avec les 8% de dénivelé. Elles ne sont jamais très longues mais c'est la partie de la boucle qui fait marcher les mollets.
  
  

• Entre D et E, 4km : On retourne dans le centre de Marseille et une remontée par la Canebière. On alterne entre des petites rues anciennes avec souvent de la circulation et des axes comme la Canebière qui se sont améliorés ces derniers temps et proposent une bande cyclable dédiée avec cependant beaucoup de piétons au milieu. On roule plutôt tranquille sur ce tronçon, d'autant qu'un long faux plat l'agrémente.
  
  

Les résultats


Alors, les résultats bruts:

• Orange (acier, 6V) : 46 min, 19,9 km/h de moyenne
  

• Gris (titane, 1V) : 41 min, 22,0 km/h de moyenne
  

• Blanc (électrique acier, 6V) : 42 min, 21,6 km/h de moyenne
  

Globalement, les trois vélos se tiennent et surtout, ils roulent plutôt vite en milieu urbain. Même si la boucle permet de rouler vite par endroits, c'est plaisant de se déplacer à 20 km/h de moyenne en ville et je suis pas certain que ce soit le cas des voitures. Bon ceci dit, ça reste assez éloigné des moyennes observées sur le long terme dans des zones plus denses ou avec la circulation où je me rapproche plutôt des 15 à 17km/h.

Et maintenant, le résultat tronçon par tronçon

• Entre A et B : Le blanc et le orange bouclent ce tronçon en 19 min mais sont battus par le gris qui y parvient en 17 min. Pas de secret, sur ces longues lignes droites, le titane est à son aise et je me rends compte que la principale différence, c'est que tous les coups de pédale sur le titane servent principalement à accélérer car il en a toujours sous le pied... Du coup, on accélère et on le laisse en roue libre le plus souvent, on remonte facilement les autres vélos. Le blanc avance au même rythme mais incite plus à une conduite coulée quand, arrivé aux 25km/h fatidiques, le moteur s'arrête. Là où le titane pousse à 30km/h avant de trop mouliner, faute de vitesse. L'orange suit à bon rythme, mais perd un peu dans les relances et on sent qu'un effort plus soutenu est nécessaire pour maintenir la vitesse.
  

• Entre B et C : Les trois B se tiennent dans un mouchoir de poche. Sur cette portion avec une légère montée et le vent de face, le blanc fait le meilleur temps avec 8 min. Le titane suit avec 9 min. Et l'orange suit avec 10 min. C'est peu de différence mais c'est un créneau court de 3 km. Au pédalage, je n'ai pas senti de différence pourtant. L'orange me demandait un peu plus d'effort notamment dans la montée vers la Corniche. Le titane semblait plus léger et donnait une impression de vitesse mais probablement trompeuse car le vent devait agir et c'est finalement le blanc, placide et profitant du moteur électrique pour ne pas subir le vent, qui boucle cette partie au plus rapide. La circulation était la même dans les 3 cas et n'a pas influé.
  

• Entre C et D : 5 min pour le blanc, 6 min pour l'orange et 7 min pour le gris mais ici, les temps sont un peu trompeurs car le tronçon n'a pas eu les mêmes conditions pour les vélos. Et le passage avec le gris a été entremaillé de beaucoup de feux rouges particulièrement longs. Si l'application GPS a stoppé à l'arrêt, il me semble malgré tout que son passage a été plus rapide que l'orange si on enlève ces feux rouges. Mais c'est aussi ça qui est une bonne surprise. Sur ce tronçon avec plusieurs montées fortes, le blanc a fait parler ses watts pour s'affranchir du relief à son rythme et sans difficulté pour moi, même s'il a fallu descendre significativement sur les pignons. L'orange a permis de passer en moulinant et à petite vitesse. Et le titane est passé en danseuse, avec moins de difficulté qu'espéré. La différence, c'est la sueur. Un bon coup de suée pour l'orange, quelques gouttes pour le titane et rien pour le blanc. Cependant, l'expérience a joué, je ne suis pas sûr que tout le monde serait passé en monovitesse ici. Il n'empêche, je pense que le titane aurait pu gagner 1 à 2 min sans les feux car la danseuse a aussi imposé de passer plus rapidement que les autres.
  

• Entre D et E : 16 min pour revenir à la base, avec le blanc. 15 avec le titane et 16 avec l'orange. C'est un match nul sur cette dernière partie qui est en milieu urbain plus dense et où les différences de vitesse s'effacent devant les impératifs de saccade de la ville. Des passages piétons, des piétons sur les pistes, beaucoup de croisement, des passages à petite vitesse et des croisements. Les vélos avancent au même rythme ou presque.
  

Conclusion générale

Au final, ce petit exercice montre surtout que les Brompton sont de bonnes bêtes. Le titane fait parler sa légèreté et grapille du temps un peu partout. L'électrique, dans son style faussement tranquille, profite de ses relances rapides au feu rouge et de son moteur pour limiter le ressenti des éléments, exit la sueur et le vent. Et l'orange se glisse au milieu et joue de sa polyvalence pour avancer à bon rythme sans jamais s'éloigner trop.
Si on ne savait pas encore que ce vélo est fait pour la ville...

Pour terminer, je ne résiste pas à l'envie de vous partager une vidéo de vélo le long du littoral marseillais fait par un youtubeur car cet exercice était aussi un prétexte pour profiter de ce lieu et aller voir la mer...

Une question reste en suspend : qu'aurait donné un T-line 4v sur ce parcours ?

Au vu des performances du mono-vitesse, ce 4v à peine plus lourd mais avec plus de rapports devrait battre tous les autres modèles.

En termes de temps, c'est possible mais je ne suis pas certain, globalement, je n'ai pas ressenti de moment où j'aurais eu foncièrement besoin de plus de vitesses, en dehors du passage des montées où le 4v aurait facilité grandement la chose. Je pense que le 4v aurait beaucoup plus joué sur la difficulté de la côte que sur la performance générale.

Sympa la balade mais mauvaise nouvelle, faut les 3
(un ancien marseillais à temps partiel)